L 'antre de Virginie et compagnie

Preuve du sommet d’absurdité, si tant est qu'il faille encore le démonter,  nos dirigeants nous ont engendré des années de dépenses inconsidérées et de déficits excessifs : les charges de la dette constituent désormais le 3e budget de l’Etat, derrière celui de l’Education nationale, mais devant celui de la Défense, de la Sécurité ou de la Santé…

Une situation explosive, que le sénateur Jean-Pierre Fourcade a analysé pour la Commission des Finances dans un rapport détaillé sur la dette et les charges financières de l’État. L’ancien ministre présentait ses conclusions ce mercredi 25 novembre.  Encore un rapport, mais j'espère que celui-ci sera suivi d'effet et ne sera pas rangé dans un tiroir... enfin je me demande si ce n'est pas de l'utopie que d'y croire.

Bref, pour en revenir à notre sujet : « La situation tient du miracle, et ne va pas se prolonger longtemps », a déclaré le sénateur Fourcade en introduction de la présentation de son rapport.
En effet en 2002, la dette de l’État français et des administrations publiques représentait 58,8 % du PIB. En 2008, elle est passée à 68 %. Selon les prévisions de la Commission des Finances du Sénat, elle atteindra 77,1 % du PIB en 2009, puis 84 % en 2010, et 91,3 % en 2013. (Ces chiffres sont hallucinants)

La principale inquiétude des experts réside dans le montant des taux d’intérêt : s’il est prévisible que ceux-ci n’augmentent pas avant 2011, la situation sera sérieusement plus délicate par la suite et l’explosion ne manquera pas de se produire si les taux d’intérêt augmentent effectivement.

« Nous sommes passés dans un système de dette perpétuelle », regrette l’auteur du rapport. Une sorte de spirale infernale,  qui semble sans fin. Car les charges financières de la dette s’accumulent et viennent chaque année gonfler davantage la dette.
Ainsi, en 2008, le budget des charges de la dette est devenu le 3e budget de l’Etat comme mentionné en début d'article. En quelques chiffres pour mieux comprendre la chose , elles représentaient 40 milliards d’euros en 2007, et sont passées à 45 milliards en 2008. En 2009 puis 2010 elles pourraient s’élever, selon les prévisions du sénateur Fourcade, à 39 et 43 milliards d’euros.

Aujourd'hui encore, la note de la signature de la France sur les marchés est toujours la meilleure (AAA) (alors que la Grèce est passé à BBB- .

De plus, et on peut s'en émouvoir, le gouvernement parle de faire son grand emprunt, où certes les prétentions ont été revu à la baisse mais les français ont de quoi s’étonner,  de cette décision de contracter un « grand emprunt » dans un tel contexte d’endettement…

Je me demande quel avenir nous allons laisser à nos enfants en la matière, mais aussi à + bref échéance que va-t-il advenir de notre système de solidarité, de nos pensions de retraite pour nous et surtout pour nos enfants. J'ai peur qu'à long terme, il y ait un conflit intergénérationnel, les jeunes ne voulant + payer pour des pensions de retraites qui ne seront pas pour eux dans la mesure où ils ne sauront pas quand ils pourront être en retraite et encore moins s'ils pourront en avoir une.